SARL : conventions réglementées

Convention, contrat, accord verbal, accord écrit, etc., tous ces actes sont soumis à une réglementation spéciale dès lors qu’ils sont conclus entre la société à responsabilité limitée (SARL), et l’un de ses associés ou l’un de ses gérants.

Qu’est-ce qu’une convention réglementée ?

Il s’agit d’un acte juridique conclu :

  • soit directement entre une société et l’un de ses dirigeants ou l’un de ses associés ;
  • soit par personne interposée : c’est le cas lorsque la convention est conclue entre la SARL et une autre société dans laquelle l’un des associés ou l’un des gérants de la première est également associé ou a été constituée entre des membres de sa famille.
    Exemple : Un contrat de bail conclu par le gérant d’une SARL avec une société civile immobilière (SCI) dont il est associé.

Au titre des conventions réglementées, on peut citer, par exemple :

  • la signature d’un contrat de bail entre la société et l’un des associés ou gérants propriétaire, directement ou indirectement, du local qu’il veut lui louer ;
  • la vente à la société de biens, marchandises ou prestations de services, par l’un de ses associés ou gérants.

À quelles conditions sont-elles autorisées ?

Il n’y a pas d’autorisation préalable, mais une approbation a posteriori.

Le gérant ou l’associé de la SARL peut conclure la convention sans l’autorisation de quiconque.

Mais une fois la convention conclue, le gérant ou le commissaire aux comptes, s’il existe, rédige un rapport indiquant le nom du dirigeant ou de l’associé concerné et l’intérêt pour la société de la convention, en précisant ses conditions financières, les tarifs pratiqués, ristournes, commissions consenties, délais de paiement, etc.

Ce rapport est soumis à l’approbation de l’assemblée générale, le gérant ou l’associé concerné ne prenant pas part au vote.

BON À SAVOIR

Le commissaire aux comptes contrôle les comptes de la société et certifie que ceux-ci sont réguliers et sincères pour chaque exercice. S’il constate des faits délictueux, il en informe le procureur de la République.Ce professionnel libéral et indépendant est rémunéré par la société.Dans une société de taille modeste, la présence d’un commissaire aux comptes est, en principe, facultative.Dans les SA et les SARL, la nomination d’un commissaire aux comptes est imposée si, à la clôture de l’exercice, 2 des 3 seuils suivants sont dépassés :
  • total du bilan : 4 millions d’euros ;
  • montant hors taxes du chiffre d’affaires : 8 millions d’euros ;
  • effectifs : 50 salariés.
Des sanctions pénales s’appliquent si la société ne désigne pas de commissaire aux comptes, alors qu’elle en a l’obligation.

Éditions Prat - Tous droits réservés 2023