Taxe d’aménagement
Cette taxe remplace la taxe locale d’équipement. Elle sert, lorsque les conseils généraux décident de la mettre en place au niveau de leur département, à financer les politiques de protection des espaces naturels sensibles et le fonctionnement des CAUE (conseils d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement).
Qui doit la payer ?
Toute personne à l’occasion de la construction, reconstruction ou l’agrandissement d’un bâtiment de toute nature (locaux d’habitation, hangars, entrepôts, etc.).
Cette taxe est instituée :
- de plein droit dans les communes dotées d’un plan local d’urbanisme (PLU) ou d’un plan d’occupation des sols (POS) et les communautés urbaines ;
- de manière facultative dans les autres communes (sur délibération du conseil municipal) ;
- de manière facultative dans les départements. Dans ce cas, elle s’applique à toutes les communes.
La part de cette taxe versée à la région Île-de-France est instituée par délibération du conseil régional pour financer les infrastructures de transport.
Comment est-elle calculée ?
D’après la « valeur de l’ensemble immobilier ». Cette valeur est déterminée forfaitairement en appliquant à la surface au plancher du bâtiment une valeur au mètre carré
.Un abattement unique de 50 % s’applique aux résidences principales (pour les 100 premiers m²) et aux constructions abritant des activités économiques.
Il existe une taxation différente pour certains aménagements particuliers (piscines, résidences de loisirs, parkings, etc.).
Quelles sont les opérations exonérées ?
Sont exonérées, notamment, pour les particuliers :
- les locaux d’habitation bénéficiant d’un prêt locatif aidé d’intégration ;
- les aménagements prescrits dans le cadre d’un plan de prévention des risques ;
- les reconstructions à l’identique de bâtiments sinistrés depuis moins de 10 ans ;
- les constructions dont la surface est inférieure à 5 m2.
Sur délibération, les collectivités peuvent également exonérer :
- les abris de jardin de plus de 5 m² ;
- les serres de jardin à usage non professionnel dont la surface n’excède pas 20 m² ;
- jusqu’à 50 %, les surfaces de résidence principale au-delà des 100 premiers m² si elles sont financées par un prêt à taux zéro.
Quel en est le montant ?
De 1 % à 5 % de la « valeur de l’ensemble immobilier ». Des taux différents selon le secteur de la commune peuvent être mis en place par les communes.
Le taux peut être porté jusqu’à 20 % dans certains secteurs sur justifications de travaux spécifiques.
La taxe est payable en deux fractions égales :
- la première, 90 jours après la date d’achèvement des travaux ;
- la seconde, 6 mois après cette même date.
Le paiement s’effectue en une seule fois si la taxe est inférieure à un certain montant
.La déclaration de taxe d’aménagement doit être souscrite sur le site www.impots.gouv.fr, via le service « Gérer mes biens immobiliers ».
BON À SAVOIR
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